Du 20 avril au 20 juillet, un débat public nommé “eau potable en Ile-de-France” est mené sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public. Le sujet du débat public concerne précisément le projet du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) de généraliser le procédé d’Osmose Inverse Basse Pression (ou encore filtration membranaire haute performance) dans ses usines de potabilisation en Ile-de-France.
Le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) aime bien le débat …à condition qu’on ne le contredise pas! Ainsi s’en est-il pris vivement au syndicat Eau du Sud Francilien (et à Eau de Paris) dans un communiqué intitulé « 10 contre-vérités d’Eau du Sud Francilien », le 9 mai. A notre tour de montrer les contre-vérités, les manipulations et les approximations du SEDIF.
L’usine de Nogent-sur-Seine qui fait courir un risque de contamination radioactive de l’eau potable d’une grande partie de la région parisienne va-t-elle accueillir deux réacteurs nucléaires supplémentaires? C’est en tout cas un souhait qui rassemble la droite du Grand Est et d’Île-de-France par la voix de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et de l’établissement public Seine Grand Lacs, de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et de François Baroin, maire de Troyes et président de la région Grand Est. Voir ci-dessous un article d’Est Eclair du 4 février. Et pour rappel, lien vers deux articles sur les risques de contamination radioactive de l’eau potable des Franciliens.
Sur les mois de juin et juillet 2022, le Réseau « Sortir du nucléaire » a fait analyser toutes les semaines par le laboratoire de l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) l’eau potable de Choisy-Le-Roi en région parisienne. Le résultat est sans appel : 100% des échantillons prélevés contenaient du tritium, un élément radioactif quasi inexistant à l’état naturel. Si les taux demeurent en dessous des limites de potabilité [1], cette contamination chronique pose question notamment en cas d’accident.
Clémence Guetté, députée LFI-NUPES du Val de Marne, interroge le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur le projet d’Osmose inverse basse pression (OIBP) mené par le syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF). Question écrite du 4 octobre en attente de réponse.
Bien de première nécessité, l’or bleu coûte de plus en plus cher en Île-de-France et dans l’Oise. Et les tarifs de production d’eau potable — comme de sa distribution — et, en bout de chaîne, de l’assainissement des eaux usées, n’ont pas fini d’augmenter fortement. Par Aurélie Foulon et Florian Loisy.
Notre commentaire: en euros constants, les tarifs de l’eau sont stables, voire en légère baisse dans le bassin Seine Normandie, montre une étude de l’Agence de l’eau, sur laquelle nous reviendrons. C’est Eau de Paris qui tire les tarifs à la baisse pour tous les usagers domestiques. Mais le Parisien alerte à juste titre sur le risque majeur de dérapage des tarifs si le SEDIF parvenait à mettre en place l’osmose inverse basse pression. Un moyen de recréer une tendance à la hausse des tarifs pour maintenir la rente de Veolia.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…