Le canal Seine Nord, projet des années 70 qui refait soudainement surface aujourd’hui, suscite des interrogations à la fois sur sa portée écologique et sur sa portée économique. Lettre ouverte du maire de Margny-sur-Matz (dans l’Oise) et lien vers son interview dans Oise Hebdo.
Le rapport de la commission du débat public consacré au projet du SEDIF a été publié le 20 septembre et présenté à Paris le 26 septembre en présence de la Coordination EAU IDF, de citoyens, d’élus et de représentants des régies publiques, et bien sûr, du SEDIF et des multinationales de l’eau. Le slogan de la commission du débat public « ma parole a du pouvoir » peut-il se vérifier dans les prochaines semaines avec l’abandon du projet du SEDIF et la réouverture d’un avenir commun pour l’eau en Île-de-France?
Une réunion publique sur la qualité de l’eau potable en Ile de France, les PFAS et les pesticides dans l’eau et le projet de technologie d’osmose inverse du SEDIF – syndicat des Eaux d’Ile de France s’est tenue le mercredi 19 juillet à Epinay sur Seine. Elle était organisée par la Coordination Eau Ile de France et le Collectif Eau publique Epinay-sur-Seine. Cette réunion s’inscrivait dans le cadre du débat public dédié au projet, qui s’est terminé le 20 juillet.
Le projet du SEDIF n’est pas viable non plus sous l’angle de la politique européenne de l’eau. La commission des pétitions du parlement européen a examiné en urgence mardi 18 juillet une pétition initiée par notre association et a pris une série de mesures pour la soutenir. Cette action réussie conclut notre campagne menée dans le cadre du débat public qui s’achève le 20 juillet et ouvre un nouvel axe de lutte pour les prochains mois. Mise à jour du 20 juillet : la Présidente de la commission des pétitions, Mme Dolors Montserrat, acte de la recevabilité de la pétition et des suites données (courrier à télécharger ci-dessous).
En attendant le prochain atelier citoyen sur la qualité de l’eau potable, prévu à Saint-Denis, jeudi 29 juin, voici un premier focus sur les PFAS, des polluants dits éternels. Le SEDIF justifie son projet d’OIBP/nanofiltration par un durcissement, pourtant peu probable, de la législation européenne sur l’eau à brève échéance. Malgré un discours général alarmiste, le SEDIF ne donne pas d’informations sur la présence de PFAS dans l’eau produite par l’usine de Méry-sur-Oise, particulièrement impactée par cette pollution. Le SEDIF indique que les PFAS ne sont pas retenus par ses traitements actuels mais, dans ce cas, vu les concentrations relevées dans l’Oise, l’eau produite à Méry-sur-Oise serait très proche du seuil de potabilité. Peut-on encore attendre dix ans sans réagir?
Des trois réunions de proximité organisées par la commission du débat public et du débat à l’Académie du Climat, à propos du projet du SEDIF de généraliser la technologie de l’OIBP à ces principales usines, se dégage une constante dans l’argumentation pourtant fluctuante du SEDIF. C’est de prétendre qu’on ne peut rien faire contre la pollution de l’eau par les pesticides. C’est évidemment faux.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…